Le chemin de Tallant, histoire...

Comme plusieurs de nos chemins du village, le chemin de Tallant est très ancien. Il éxistait déja au 14ème, voire au 12ème siècle, mais comme il est en grande partie creusé par l'homme, il fallait que le village ait pris un peu d'importance.

Pourquoi tout ce terrassement et cette largeur si ce n'était que pour assainir une partie du bois en amont et si ce n'était que pour un fossé ? Donc on avait besoin de cette terre quelque part ou bien tout simplement les gens du village en prenaient pour faire leur maison, mais ce n'est qu'une supposition...                        suite en fin de page...

La réhabilitation...

" En 1997-1998, souvent je pensais qu'il serait agréable de repasser dans ce chemin qui nous conduit au bois. Je le connaissais peu. En allant dans les prés de chaque coté on ne voyait que ronces, orties, épines et par endroit il commençait à se boiser. J'y suis allé et je suis entré dedans coté route de Bresse. J'ai pu le suivre sur peut-être 80 ou 100 mètres souvent à travers les broussailles sans trop de difficultés. C'est dans cet endroit du chemin que les chasseurs, et surtout les chiens qui flairaient le gibier, pénétraient et marquaient leur passage; personne d'autre ne devait le fréquenter. Sur les derniers 100 ou 150 mètres on se retrouvait dans un endroit marécageux qui ne s'asséchait que les étés chauds et secs. A l'entrée du bois le chemin est toujours en bon état et on peut aller jusqu'aux limites de Tallant vers l'étang des Reppes. Plusieurs personnes agées du village disent n'être jamais passées par ce chemin de Tallant.

Avec Gilbert (Benoit) nous en avons parlé et Pierre (Vallière) fut enchanté de ce projet..."

Emile Béraud dit Milo (au centre sur la photo)


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Extraits du plan cadastral de 1803
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Ceux qui ont travaillé sur le chemin de Tallant

Période 1999-2000

Gilbert Benoit, Henri Benoit, Emile Béraud, Luc Béraud (avec son tracto-pelle), Edmond Cotonian, Jean-Marc Béraud, Pierre Vallière, Henri Vallière, Emile Buisson, René Renaud, Gérald Chevau, Michel Ducret..;

Période 2003

+ René Perraudin, Bernard Laissu.

Période 2014, 2015

Jean-Marc Béraud, Chantal et Daniel Henguély et leurs fils, Bernard Laissu, Gilberd Benoit, René Rabut.

Septembre 2019

la "rue" ou "chemin" de tallant

le chemin de tallant, ou encore nommé "la rue de tallant", est un passage en direction du bois de Bragny au départ de la route de Bresse en lisière du château. En arrivant à l'entrée du bois il y a un passage marécageux avec des herbes aquatiques. Sa remise en état a été lancée à l'initiative des membres de l'association "mémoire d'avenir".

Le but est de rouvrir un accès au bois du Grand Bragny dans une partie plutôt méconnue, et à un petit étang proche de la lisière de la forêt.

Les anciens du village ont été enchantés que l'on défriche ce chemin qui avait servi dans le passé à emmener le bétail "champoyer" dans le bois de Bragny.

Le "Champoyage": Jusqu'en 1900-1910, On conduisait encore le bétail au bois. Le "champoyage" était plus important au temps des jachères. A cette époque, il y avait peu de prés. Dès le printemps jusqu'à l'ouverture des prairies, après les foins, et encore à l'automne, une partie du bétail du village, pouvait être emmené en Bragny.

Le chemin de tallant n'est plus classé depuis 1825. Et déjà en 1817 les forestiers se seraient opposés au passage à cause des jeunes taillis qui le bordent. Les gens voulaient l'emprunter à cause de l'abreuvoir au bout du chemin et aussi parce qu'il est le plus court chemin pour se rendre au bois.

En 1842, on peut lire dans une délibération du conseil municipal:

"Lors d'une discussion sur les chemins communaux, on s'aperçoit que le chemin de tallant n'est plus utilisé depuis 1825. Déjà parce qu'à cette époque il était jugé irréparable, et il l'est encore moins aujourd'hui. Il sert seulement pour la desserte de quelques terres et l'administration forestière l'a condamné parce qu'il traversait la réserve du Grand Bragny pour aller à Tallant."

RUE DE TALLANT

En 1921 Le maire de La Chapelle, Claude Berthier, considérant que la circulation et le séjour des nomades présentaient des inconvénients de toutes sortes pour la tranquillité et la sécurité des habitants et des propriétaires, interdit formellement aux bohémiens et autres individus de stationner sur la voie publique et terrains communaux à moins d'une autorisation spéciale exceptionnelle et toujours révocable délivrée par le maire pour 24h et à l'endroit désigné... Chez nous, c'était dans la rue de Tallant à l'entrée proche de la route de Bresse.

Déjà bien avant la révolution, trois chemins conduisaient dans cette partie de la montagne proche de "chez nous", Nanton ,Sully, Tallant, Etrigny et plus loin, Sennecey le Grand d'un coté et Brancion Tournus de l'autre.

Pour aller à Sennecey les gens de La Chapelle avaient le choix entre passer par Lalheue ou par Nanton, et c'était en fonction de l'état des chemins et des chargements des voitures. On sait que le chemin de Lalheue était presque impraticable par temps humide. Le premier, le chemin de Nanton était également très mauvais. Le pire était dans la traversée du bois et les voituriers s'en plaignaient beaucoup jusqu'en 1830 et même après.

C'est par ce chemin de Nanton qu'on devait passer pour charrier la pierre à bâtir et toute la pierre pour nos chemins qui en avaient bien besoin. Ceux qui avaient un attelage étaient tenus par prestation d'aller chercher de la pierre en montagne tous les ans.