Le village de La Chapelle est arrosé par la Grosne qui a pour affluent, dans la commune, le ruisseau du Glandon.

La Grosne prend sa source dans le département du Rhône, près de Monsols.

Le cours de la Grosne est du sud au nord jusqu’à Ameugny. Elle s’oriente ensuite au nord-est jusqu’à son confluent.

Son principal affluent rive gauche est la Guye. La Saône et la Guye coulent parallèlement du nord au sud. La Grosne, située entre les deux, se dirige du sud au nord.

Affluents rive droite la Grosne orientale, Le Glandon, le Grison

Affluent rive gauche : la Guye

Longueur totale de la Grosne : 90 km

Largeur : 10 à 15 m

Traversée de la commune : 8 km

Profondeur : 3 à 4 m, mais trous profonds

Rivière poissonneuse : brochet, perche, carpe, barbeau, chevennne, goujon. Bonne qualité piscicole, surtout en amont. Présence d’écrevisses à pieds blancs en tête de bassin et bon fonctionnement des frayères à brochet sur la basse vallée.

Ce sont les Celtes Brannoviens qui ont nommé la rivière. Ils l’ont appelée « rivière pierreuse » (grawontia) terme qui a donné grève, gravier, gravière. Grauna était également un bon génie des eaux, entité bienfaisante très différente de Dusius, divinité de la nuit, des sources et des forêts, entité sombre construite sur la racine « du » présente dans les noms de la Dheune et du Doubs.

893 : Grauna, 1129 : Ripa Grahaune, 935 : Grouina, 1255 : Aqua Graune, 988 : Grauna, 1265 : Graonna, 1019 : Graounna, 1288 : Grone, 1027 : Graionna fluviolus, 1296 : Groone ou Grona, Fluvius Graune, 1487 : Grosne.

Le bassin versant de la Grosne couvre 1200 km2 et concerne 110 communes. Un contrat de rivière Grosne est en cours. Quatre commissions thématiques travaillent sur

1 - La qualité des eaux (réductions des pollutions)

2 – La qualité des eaux (protection, gestion de la ressource en eau potable)

3 - Les milieux naturels et les inondations

(entretien, restauration des cours d’eau, gestion des inondations)

4 – L’animation (préserver, valoriser le patrimoine naturel, paysages

patrimoine hydraulique, tourisme)

Classement en site Natura 2000 (Zone de Protection Spéciale) « Prairies alluviales et milieux associés de Saône-et-Loire » entité 2.

Intégré au réseau des sites naturels les plus remarquables de l’Union Européenne qui a pour objectif de préserver la bio-diversité en assurant le maintien ou le rétablissement dans un état favorable des habitats naturels et des habitats d’espèces.

Réseau composé en application de deux directives européennes :

la « directive Oiseaux » du 2 avril 1979

la « directive Habitats-Flore-Faune » du 21 mai 1992

Désigné au titre de la directive « Oiseaux » 2009/147/CE

Date de l’arrêté de la Zone de Protection Spéciale : 6 avril 2006

Le râle des genêts, espèce à enjeu très élevé

En danger en France, vulnérable en Europe, en voie de disparition à l’échelle mondiale, diminution de l’ordre de 80% en 20 ans, se rencontre en Bourgogne dans les prairies inondables des basses vallées. Migrateur au long cours, retour en France à partir de la mi avril ; les mâles se mettent à chanter la nuit sur les sites de reproduction. La femelle construit le nid (une simple dépression du sol recouverte de végétaux) et élève les petits. Ponte de 6 à 12 œufs, éducation des jeunes une trentaine de jours, les petits volent à partir de la mi juillet. Oiseau farouche qui se nourrit d’insectes divers, d’escargots, de lombrics, de graines et de débris végétaux trouvés dans les prairies. Le râle des genêts est une « espèce parapluie ». Sa protection assure celle des autres espèces inféodées au même milieu de vie.

Les prairies de fauche sont l’habitat de reproduction du râle des genêts en Bourgogne, en particulier les prairies basses où les usages agricoles sont extensifs et qui comportent une végétation dont la première sous-strate, dense et bien développée, est favorable à sa tranquillité.

Le moulin de la Chapelle

1493 : le moulin appartient aux seigneurs de Sampigny (terrier Sandry)

1509 : propriété de la famille de Simon, puis aux seigneurs de Beugre (acte du 30 avril)

1789 : famille de Raffin

1819 : partage entre les quatre demoiselles de Raffin ; échoie à Jeanne, épouse Perret du Châtelard

1841 : décès de Mme de Raffin, le couple du Châtelard devient propriétaire et entreprend des travaux

1851 : un incendie détruit partiellement le moulin ; reconstruction

1854 : Jeanne et son époux vendent le moulin à Louise de Raffin, épouse d’Aligny, également propriétaires

des proches prairies.

1868 : vente au meunier François Renaud. De nouveaux travaux donnent au moulin sa structure actuelle

1876 : percement des 12 ouvertures de façade et installation de turbines ; usines importante : 4 paires de

meules, machine à vapeur, mouture des blés, orges, avoines, seigles, maïs, fèves et pois.

1880 : Nicolas Clémence est le nouveau meunier

1890 : installation de l’auberge

1910 : installation de cylindres

1919 : Joseph Clémence prend la succession de son père

1928 : Joseph de Carmoy est le nouveau propriétaire du moulin. L’exploitation en est confiée à M. Moreau

développement de l’auberge, intense activité de meunerie avec commis, charretiers et fariniers.

Le moulin est transmis à Louis Moreau lors des dernières années de son activité.

1958 : le bâtiment d’eau est vendu à M. Coudeyras et devient une laverie de chiffons

Le moulin de Hauterive

1794 Jean Rozand commence la construction d’un moulin avec une seule roue à aubes

Dans sa requête du 22 Messidor de l’an VII de la république, Jean Rozand en demande officiellement l’autorisation aux citoyens administrateurs de Saône-et-Loire, soit environ 5 ans après la construction du premier bâtiment d’eau et de son déversoir. Il sollicite la venue sur les lieux d’un ingénieur pour examiner le placement du moulin, du déversoir et déterminer la hauteur à laquelle on peut retenir les eaux sans être nuisible.

Dès la première demande, des réserves sont émises sur l’emplacement du nouveau moulin, trop proche de ceux de Nanceau et de La Chapelle. L’ingénieur Gerrieys, chargé d’une étude générale des moulins situés sur la Grosne, y sera défavorable. Jean Rozand ne donne pas suite et poursuit l’agrandissement de son usine qui comptera trois puis quatre roues.

1811 : le compte de Murard de Saint-Romain, propriétaire du moulin supérieur de Nanceau, se plaint de l’engorgement d’une de ses roues (deux roues à aubes et une à godets) en raison du niveau de retenue des eaux du moulin d’Hauterive. Jean Rozand achète le moulin de Nanceau, puis fait démonter la roue à godets. De concert, les deux moulins marchent bien.

1820 : le moulin de Nanceau devient propriété de Françoise Rozand. Il est vendu au marquis Dubessey de Contenson, propriétaire du moulin de Sercy, qui rétablit aussitôt la roue à godets.

1822 : Jean Guy Debessey de Contenson entame un long procès à l’encontre de la famille Rozand, expliquant que le constructeur Jean Rozand n’avait rempli aucune des formalités déterminées par la loi de 1791. Il demande à l’autorité publique, « qui doit répartir équitablement entre tous les usiniers la pente des cours d’eau », de fixer la hauteur d’eau du déversoir du moulin d’Hauterive, lequel vient d’être équipé d’une nouvelle grande roue, de manière à ne pas nuire au moulin supérieur, celui de Nanceau.

Le procès rebondira d’année en année, fera peser la menace d’une destruction de l’ouvrage et du barrage, demandée dès 1825. Jean Rozand, fils de Jean le constructeur, s’opposera toujours aux décisions de justice. Le procès ira jusqu’en Conseil d’Etat et durera une cinquantaine d’années. Jamais le déversoir ne fut même abaissé, en raison de l’irrigation des prairies.

1849 : un décret signé Louis-Napoléon Bonaparte, atteste la reconnaissance définitive qu moulin de Hauterive.

1851 : établissement entre le déversoir et le moulin d’un nouveau déchargeoir qui augmente 13 fois la surface de décharge. Cet aménagement assure de façon favorable l’écoulement des eaux et résoudra problèmes et litiges entre les deux moulins.

Propriétaires successifs : famille Laurent-Rozand, Cellier-Laurent puis Rabut.